La notion de ville durable est sujette à un paradoxe. Elle est d’ailleurs difficile à définir vu qu’elle relève plutôt d’un projet que d’une théorie. On peut cependant avancer qu’il s’agit d’un ensemble d’habitations avec une faible consommation énergétique et ayant les bonnes pratiques pour préserver l’environnement.
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Essaie de définition d’une ville durable
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Le terme ville durable repose sur trois principes, qui permettent de mettre en exergue un essai de définition. Ainsi, une ville durable, comme smart city, doit être capable de « se maintenir dans le temps » par le biais d’une distance critique par rapport au présent.
Ainsi, la ville doit avoir une capacité à se redéfinir constamment. Elle doit également offrir une qualité de vie en tous lieux ainsi que des différentiels moins prononcés dans les cadres de vie.
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Ainsi, la localité doit avoir une mixité fonctionnelle, et présenter une émergence de nouvelles proximités ainsi que la diminution de la mobilité contrainte. Enfin, le troisième axe concerne la réappropriation d’un projet politique collectif de la ville.
En théorie, une ville durable est une ville qui met en exergue un projet environnemental, économique et social. D’ailleurs, ces trois piliers sont ceux du développement durable. La ville durable intègre également une organisation de la vie urbaine ayant une dimension politique certaine
En effet, la gouvernance locale figure parmi les enjeux de la ville durable. C’est pourquoi le quartier se présente comme les prémisses pour arriver à une ville durable. En effet, il permet la prise de parole, les débats ainsi que les relations d’interconnaissances.
Les logements à basse consommation et la mixité fonctionnelle, les principaux critères d’une ville durable
Les quartiers convertis en ville durable ont le principal caractéristique de s’inscrire dans un fonctionnement écologique planétaire. Ainsi, chaque logement présent dans le quartier s’engage à une recherche d’autonomie énergétique certaine, notamment dans le développement des potentiels d’énergie renouvelable ainsi que l’isolation thermique du bâtiment.
Toutefois, les points techniques ne sont pas les seuls à pouvoir répondre aux exigences environnementales. La mixité fonctionnelle, la mobilité douce, la densité et la compacité font partis des préoccupations énergétiques dans l’urbanisme. C’est donc cette organisation urbaine qui va devoir répondre aux défis environnementaux.
La recherche de la mixité fonctionnelle demande par exemple la présence de services sociaux, des équipements culturels, éducatifs et sportifs, la présence de commerces de proximité, de locaux associatifs, ainsi que d’autres établissements qui encouragent la vie sociale.
La notion de développement durable urbain apporte de nouveaux éléments de réflexion sur notre environnement (changement climatique, inégalité écologique, risques émergents…). Par ailleurs, elle introduit surtout un questionnement d’ensemble. En intégrant ces préoccupations nouvelles dans les réflexions, on a l’assurance d’éviter la réalisation de manière compartimentée.
D’un autre côté, le développement durable n’est pas un projet greffé sur une politique. Cette notion se définit en fonction des situations existantes et réelles, des besoins, de la volonté des acteurs ainsi que des priorités. Tout cela demande d’ailleurs une reconsidération d’un ensemble de questions urbaines.
Après analyse de la population dans les quartiers dits « éco-quartiers », les études dévoilent que celle-ci est majoritairement composée par la classe moyenne supérieure. On comprend ainsi l’intérêt des projets d’éco-quartier dans des zones déprise urbaine comme les zones portuaires ou les friches industrielles.
Ce scénario conduit forcément à une gentrification de ces zones, en vue d’un renouvellement. D’ailleurs, force est de constater que l’absence de mixité sociale offre de faible résultat en développement durable vers une durabilité écologique. Par conséquent, la maîtrise du foncier semble déterminante dans la garantie d’un minimum de mixité sociale.
D’un côté, les quartiers développent une vie en communauté, ce qui met en avant le risque d’entre-soi. L’implication des résidents dans la gestion des espaces communs, dans l’auto-construction, de l’organisation d’évènements communs risque de se convertir en implication dans le maintien d’un entre-soi, basée sur la différenciation sociale.