Nombreux sont ceux qui cherchent des conseils auprès de courtiers avant d’investir dans la pierre. En effet, entre les changements de lois, les différents prêts, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. En avril 2022, une réforme du courtage entrera en vigueur. Quels sont les changements pour le métier ?
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Le métier de courtier
Le métier de courtier est de plus en plus exigeant. Retour sur la définition de cette profession. Un courtier est un intermédiaire. Dans le cadre d’un crédit immobilier, il met en relation des investisseurs avec des organismes prêteurs. Il épaule le futur acheteur d’un bien pour l’aider à concrétiser de sa transaction. Ses missions varient selon la nature du projet.
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Elles vont du montage de dossier à la recherche de financement, en passant par la comparaison des offres. Il y a aussi tout un volet conseil et négociation pour obtenir celle qui sera la plus adaptée aux besoins du client. Pour exercer, il faut avoir une bonne connaissance du marché immobilier et des banques. Un bon relationnel est également essentiel. Un courtier peut passer plusieurs semaines ou mois sur un dossier avant que celui-ci n’aboutisse.
Côté emprunteur : du temps, de l’argent, des conseils
Avoir les conseils d’un professionnel permet d’aller plus vite. Plutôt intéressant lorsque l’on est pressé d’acquérir un bien. Vous n’avez pas le temps de démarcher ? Il s’en charge. Vous n’arrivez pas à vous y retrouver dans toutes les offres ? Il vous aiguille. Vous n’êtes pas au fait des dernières réformes de l’immobilier ? Il vous les explique.
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Il peut par exemple vous aider à investir dans le locatif neuf en 2022. Comme vous le savez sûrement, cette année est la dernière du dispositif Pinel à taux plein. Et pour ceux qui ne seraient pas au courant, cela va en effet bientôt changer. La loi des finances pour 2021 a prolongé ce dispositif jusqu’au 31 décembre. Mais passé cette date, les taux de réduction d’impôt de la loi Pinel seront dégressifs en 2023 et 2024.
Autre avantage pour l’emprunteur, et non des moindres, le courtier peut décrocher de meilleurs taux. Pour quelles raisons ? Il est un professionnel de la négociation. Il côtoie régulièrement les organismes prêteurs, car il leur apporte beaucoup de dossiers. De ce fait, il connaît le profil de chaque établissement bancaire et sait comment s’adresser à eux. Enfin, il met en concurrence un grand nombre d’établissements.
Pour ce qui est de la rémunération d’un courtier, il y a plusieurs solutions. Certaines agences de courtage demandent des honoraires. D’autres offrent leur service gratuitement aux particuliers. Dans ce dernier cas, les courtiers sont payés, si la demande de prêt aboutie, via une commission bancaire. Cela dépend donc de la réussite du projet, mais aussi des prestations réalisées. S’il vous a conseillé sur un montage de dossier ou s’il vous a accompagné du début à la fin d’un projet. Les honoraires sont fixés au contrat. La commission correspond généralement à un pourcentage du montant du crédit accordé.
Côté prêteurs : des nouveaux clients et des affaires
Pour les établissements prêteurs l’intérêt est de diversifier leur clientèle. En effet, chaque banque véhicule une image. Celle-ci empêche parfois des particuliers d’aller à leur rencontre. Un établissement pourra ainsi être perçu comme élitiste, un autre réservé aux jeunes. Un courtier osera plus facilement franchir le pas.
Enfin, le second intérêt pour les banques est de faire connaître leurs assurances, leurs comptes et livrets d’épargne… Cela leur permet de générer davantage d’affaires. Le courtier peut en effet communiquer auprès de ses clients sur les produits proposés par la banque qui leur accorde un crédit. Qui dit nouvel arrivant, dit souvent nouveaux contrats souscrits.
En 2022, quels sont les changements pour le métier de courtier ?
La réforme du courtage entrera en vigueur le 1er avril 2022. Elle vise à renforcer le secteur autour d’associations professionnelles. Elle répond aussi au développement rapide des activités de courtage. Quels sont les intérêts de cette réforme pour les courtiers et les consommateurs ?
Valoriser les compétences des courtiers
Cette réforme va permettre de valoriser le métier de courtiers. Les crédits, les assurances, les textes de loi se multiplient. Les connaissances d’un courtier sont donc de plus en plus pointues. L’encadrement de la profession est devenu essentiel devant cette complexité. Aussi, des formations seront désormais obligatoires dans le cadre de leur activité de conseil auprès des clients. Cela offrira une reconnaissance du métier. Elle permettra une montée en compétences.
Protéger les consommateurs
Aujourd’hui pour être autorisé à exercer, un courtier doit être immatriculé à l’Organisme pour le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance (ORIAS). Il obtient cette immatriculation après vérifications de ses diplômes, de son expérience professionnelle. Il doit aussi être inscrit au Registre du commerce et des sociétés.
Enfin, il a l’obligation de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle. Beaucoup de Français font déjà appel à des courtiers pour les aider dans leur démarche. Mais certains hésitent, ne sachant pas lequel rencontrer, lequel choisir. Pour ces derniers, la réforme devrait apporter des points de repère pour bien choisir son courtier.
À partir du 1er avril 2022, quels vont être les changements ? Un courtier devra, comme avant cette date, obtenir une immatriculation. De plus, si cela n’est pas déjà le cas, il devra adhérer à une association professionnelle. Et cette association devra, quant à elle, être agréée par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Adossé à la Banque de France, cet organisme supervise notamment les établissements bancaires et leurs intermédiaires. Ces associations auront pour principaux objectifs de :
- proposer un service de médiation auprès des courtiers
- vérifier les conditions d’accès à la profession
- veiller aux exigences de l’exercice du métier
De plus en plus de Français font appel à des professionnels de l’immobilier pour être guidés. Et parmi les plus sollicités, on retrouve les courtiers. Leurs conseils ont du poids dans les décisions. Renforcer l’encadrement de leur profession permettra de la valoriser. Elle permettra aussi de protéger les consommateurs en offrant des repères pour bien choisir un courtier.